La plupart des grands pays producteurs de pétrole possèdent aujourd'hui leur propre compagnie pétrolière et gazière, qui gère la production et défend les intérêts nationaux dans les domaines des hydrocarbures. Ces compagnies nationales sont contrôlées à plus de 50 % par les États. Dans les pays de l'organisation des pays exportateurs de pétrole (opep), mais aussi dans quelques pays non-membres de cette organisation, les compagnies nationales ont même l'exclusivité ou la quasi-exclusivité de la production pétrolière.
Parmi elles, Aramco en Arabie Saoudite et les compagnies des Etats du Golfe (Abou Dhabi, Dubaï, Koweit, Qatar), Sonatrach en Algérie et NNPC (Nigerian National Petroleum Corporation) au Nigéria. La compagnie iranienne NIOC (National Iranian Oil Company) a poursuivi son développement dans le gaz malgré les difficultés géopolitiques. La guerre a considérablement affecté les compagnies irakiennes ou libyennes. PEMEX (Petróleos Mexicanos) au Mexique et PDVSA (Petróleos de Venezuela SA) au Venezuela sont également des compagnies nationales puissantes.
Plusieurs compagnies de pays émergents ou ex-communistes occupent une place de plus en plus importante dans le paysage pétrolier mondial et cherchent à concurrencer les majors en opérant ailleurs que dans leur zone nationale. Privatisant progressivement son économie, la Russie s’est dotée de compagnies puissantes dans le pétrole et le gaz : Lukoil, Gazprom, Rosneft. En Chine, Petro-China et Sinopec, issues des compagnies d’Etat mais cotées sur plusieurs places boursières, figurent parmi les trois plus grandes compagnies pétrolières du monde en termes de chiffre d’affaires. Petrobras au Brésil a réalisé en 2010 la plus grande opération de capitalisation boursière au monde pour procéder à l’exploitation de ses immenses gisements off-shore. (Source www.planete-energies.com)